Quelque part, le soleil brille encore (Michael Gruenbaum)

note: 5Quand le témoignage rencontre la littérature jeunesse Bibliothécaire - 10 juillet 2019

Michael « Misha » Gruenbaum a 10 ans quand les nazis arrivent à Prague en 1939. Avec sa mère et sa sœur, il est envoyé au camp de concentration de Terezin où il va passer cinq longues années à travailler dur en compagnie d’une quarantaine de garçons dans le seul but de survivre. Mais les trains à destination du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau se font de plus en plus nombreux et la menace de mort de plus en plus oppressante. Comment vivre tout en sachant que sa vie peut s’achever dès demain ? C’est ce que Michael Gruenbaum et Todd Hasak-Lowy nous expliquent dans ce récit poignant.
Les témoignages sur les camps de concentration sont nombreux mais plus rares sont ceux qui s’adressent à un jeune public. Pourtant, les auteurs ont montré à travers ce roman qu’il est tout à fait possible d’aborder ce sujet avec un public adolescent. Quelque part le soleil brille encore est un témoignage romancé, celui de Michael Gruenbaum, déporté à Terezin avec sa mère et sa sœur en 1939 alors qu’il n’avait que 10 ans. Le texte, écrit à la première personne et au présent, permet au lecteur de suivre les événements en même temps que Misha et une immersion dans le camp de concentration de Terezin. Bien que ce témoignage soit destiné avant tout à un jeune public, il ne s’agit pas d’une version édulcorée et l’horreur des camps de concentration ainsi que la cruauté nazi sont bel et bien représentées. Mais si cette histoire est si poignante, c’est aussi parce qu’elle parle de solidarité et d’amitié voire même de fraternité, notions qui ont permis à Michael de survivre à Terezin en compagnie des quarante autres garçons que comptait son dortoir. Un texte bouleversant sur les camps de concentration, mais également un roman sur la solidarité qu’il faut lire absolument.